Collecter une certaine quantité de vinyles trouvés aux USA, en Amérique Centrale et du Sud ... mais aussi vivre dans la nature et découvrir différents modes de vie. Le tout à vélo ...

mardi 10 mai 2016

Un peu d'Amerique Centrale



Au moment ou j'ecris cet article, j'entame mon deuxieme jour en Amerique du Sud et plus precisement a Cartagena en Colombie. Et deja avec ce que j'ai vu et entendu, j'en ai des frissons. De joie, evidemment.

Depuis le dernier article, j'ai eu l'opportunite de visiter trois pays d'Amerique Centrale. Vous l'aurez compris, entre la capitale mexicaine et la capitale du Nicaragua, Managua, j'ai opte pour l'avion. Des copains se trouvaient au Nicaragua puis au Costa Rica, j'avais donc une grosse envie d'aller plus vite qu'a velo. Et puis peu importe ou je me trouve, tant que ca fait grandement plaisir. Comme je l'ai deja dit auparavant, cette aventure + des supers potes = moments doublement uniques.

J'ajouterais du coup que je n'ai fait que 600 kilometres de velo en Amerique Centrale. Sans regrets puisque la chaleur fut la plus elevee que je n'ai jamais connu. La plus grosse partie au Costa Rica puis au Panama. Bon la chaleur ici est en fait toujours tres elevee, vous savez ce genre de sensation d'etre toujours humide voir trempe sans meme bouger d'un millimetre.

Reprenons donc depuis l'atterissage au Nica ou j'aurais voyage avec l'equipe officielle de base-ball du Nicaragua.



Sortie d'avion, le dollar re-apparait avec la monnaie locale qui est le cordoba, les douaniers bien plus regardants qu'aux USA, une chaleur etouffante malgre un vent puissance 10 sur l'echelle de sa mere ... Et a la sortie de l'aeroport, la premiere chose flagrante : la salete. Le sol est une poubelle. Je negocie un taxi. Bah oui, meme si l'aeroport est plus petit que le Charles de Gaulle, je vous defie d'en sortir a velo. Et puis le copain Je m'attend a Granada, a quelques kilometres de la capitale fort peu attirante. Le taxi me depose donc devant une auberge de jeunesse cheap de Granada. Nous n'avons pas la meme definition de cheap (barrato en espagnol), mais je ne vais pas m'amuser a loger chez les pompiers une semaine alors qu'un pote est la et qu'en plus ca va etre mon anniv' ... Bref. Premiere auberge avant plein d'autres, ou je comprendrais petit a petit que certaines ont le petit-dej inclus, la piscine, des livres, des hamacs ... C'est quand meme top. Et du coup deuxieme chose flagrante : c'est BLINDE de touristes canadiens, allemands, espagnols, americains, australiens ... Ce n'est jamais genant, mais, fraichement arrive de mon Mexique, je peux vous avouer que le cote "aventure" ne signifie plus la meme chose.



Ce n'est que le lendemain que mon pote se pointe et que l'on passera une belle semaine ensemble aux trois coins du pays. Mon velo sera gentillement gare dans un hotel tenu par un francais tres sympa.




Ca me rappelle un dessin anime americain ...

Vamos al volcano








Birthday time
Escalade du volcan Mombacho avec un couple de Londres, ou les grillons font la taille de ma cuisse, je vous laisse imaginer le bruit ou on peut a peine se parler, des fourmis geantes qui transportent des gros morceaux de feuilles, une odeur de souffre assez presente, une superbe guide touristique qui a des mains de bonhomme et un visage tres fin, une vue sur le lac Ometepe tres impressionnate, des locaux souriants, des petits singes sur des petites iles du lac, qui a mon sens sont un piege a touristes et des gens bourres qui fetent la fin de la semana santa sur la plage, ou ils auront gare leur voiture, bah sur la plage. Plus pratique pour l'acces a la canette. Je vous aurais prevenu sur la proprete.



Je (je ne trouve pas l'accent qui va bien pour Jeremy), le pote, me rappelle que c'est mon anniversaire et pour cet evenement il reussit a trouver des bonnes bieres !!! Et un joli tee-shirt. On fete ca au bord de la pistache, gentillement, pour partir le lendemain tres tot, en bus, vers Somoto non loin de la frontiere du Honduras. Ouhlala ca fait peur ...



Un tiot du Nicaragua et un tiot du Costa Rica, la ou il fait froid ...


Somoto donc, perdu au nord du pays, ou nous y sommes alles en bus, et attention la tronche du bus. Et attention l'ambiance aussi. Musique a fond, les gens montent et desecndent devant, derriere, y chargent des fruits des legumes en quantite astronomique, nous sommes assis sur des tabourets ajoutes a l'arrache dans le couloir du bus (pendant 5 heures, ca peut piquer les fesses), a chaque arret des vendeurs ambulants sautent dans le bus tres rapidement avant que le bus reparte, si ces vendeurs ne peuvent monter, ils toquent aux carreaux en gueulant ce qu'ils vendent. J'aime cette ambiance, franchement. Ce que j'aime moins, c'est cette consommation de sodas a outrance, et quand la canette est finie, elle finit par la fenetre quasiment automatiquement ...




Nous voila non loin de Somoto ou nous devrons prendre un taxi ou le port de la ceinture est obligatoire mais pas trop quand meme et le klaxon est carrement un tic chez la plupart des automobilistes. Franchement c'est un truc de malade, les gens klaxonnent pour RIEN ! Ce n'est pas un mensonge. Et puis quand il y a une fille sur le bord de la route (oui les trottoirs faut oublier), c'est solo de klaxon et compagnie. Nous rencontrons deux filles tres sympas, Mar et Anne, qui nous indiquent un lieu pour dormir. Le village est carrement agreable, calme et plutot loin des touristes de base. Nous rencontrons une famille de cyclistes en route depuis deux ans et partis du Bresil. Par ailleurs, je m'auto re-confirme qu'il y aura surement un episode 2 ... Cette famille nous a impresionne. Elle suisse, lui portugais et les deux enfants 10 et 11 ans parlent 5 langues ... On discute longuement, echangeons des infos ou ils me vantent les merites de la Colombie et moi du Mexique. Un tres bon moment avant une journee canyoning, merveilleuse !

Merveilleuse, en effet. Nous sommes deux a partir avec un jeune guide, qui lui aussi a appris a parler anglais et presque francais sur google. Le fameux canyon de Somoto, ou 80 pour 100 du temps tu es dans l'eau. La grande classe et surtout nous sommes seuls. Nous avons donc largement le temps de discuter, de faire de gros sauts et de profiter d'un paysage tres rural. J'en profite pour lui parler politique. Oui venant de moi c'est etonnant mais les peintures et locaux sandinistes sont partout et donc je souhaiterais plus d'infos que celles fournis par l'album des Clash. Et l'actualite politique n'est pas difficile a comprendre. Apres la revolution, c'est a dire maintenant en gros, le president est toujours aussi pourri et corrompu, les habitants sont tres pauvres, que certains picolent comme des trous et que bientot ca va re-peter ... Decidement ... Bref, dejeuner offert apres tant d'efforts, c'est l'heure du hamac. Nous croisons un autre cycliste ... Demain nous partons pour Esteli, la ville reputee pour ses cigares.



Le lecurieux, un animal foufou




Esteli donc, ou nous resterons quelques nuits avant le retour en France du Je. Je fume mon premier cigare (ou mon deuxieme) et je trouve ca tres bon. J'y apprend que le Nicaragua est le deuxieme plus gros producteur au Monde apres Cuba et que dans la ville d'Esteli environ 75% des actifs fabriquent des cigares. Je mettrais les pieds dans une toute petite fabrique ou je me sentirais mal a l'aise pour deux raisons : ca fouette grave et regarder des gens travailler, ca ne m'enchante pas trop, surtout leurs conditions tres discutables ...




Monte le son !!!




Le lendemain nous repartons pour la capitale, Je monte dans son avion, et je repars pour Granada voir si mon velo n'a pas disparu. Je le retrouve, reste quelques jours a Granada, vais me faire couper les cheveux pour 2 euros et attend le bus pour le Costa Rica. Et oui, selon mes calculs, je ne serais pas au Costa Rica a temps si j'y vais a velo. L'episode de la frontiere est impressionant. Il est assez difficile de traverser les frontieres, meme avec un passeport americain ou francais. et cette frontiere est particulierement "fermee". Check des bagages comme dans les aeroports, verification a plusieurs reprises du passeport, du ticket de bus, du billet d'avion ... Je suis triplement en sueur ... Mon tour arrive et evidemment je n'ai aucun billet retour. Et quand on me demande ou je vais, impossible de mentir : j'en sais rien !! Le douanier, en deux secondes et sechement m'informe que je vais devoir rester au Nicaragua. C'est a partir de la que je sors mon rire EXTREMEMENT insolent en lui montrant mon velo. Une seconde apres avoir vu mon velo, il sort un enorme sourire et me souhaitant le meilleur du Monde, un bon voyage et bien sur un bienvenu des plus sympathiques au Costa Rica. Le check aux rayons, d'un geste rapide et explicite de la main droite, ne se fera pas pour moi car quand meme c'est fatiguant, vous comprenez mon velo, les bagages, mon bras, le cac 40 .... Tout ca tout ca, le gars me sourit en me faisant comprendre que c'est bon je pouvais passer a cote. AH AH AH !

Granada et le lac Ometepe au fond

Tomasse Perissotte ?


Me voila donc au Costa Rica, ou les paysages deviennent de plus en plus valonnes et montagneux. Ca fait plaisir car le Nica etait en majeure partie plat. Et ce qui fait encore plus plaisir c'est dans la rue ou je suis, les gens ecoutent du boogaloo. Ah non ce n'est pas ca que je voulais dire. Ce qui fait encore plus plaisir c'est qu'au Costa Rica, on ne deconne pas avec la nature. Les bords de route sont super propres ! Ca me rassure. Arrive dans la capitale, je vais dans une auberge, la moins cher, tenu par un francais ... Ce sera ici que j'y stockerais mon velo pendant que nous traverserons le pays avec les copains qui arrivent le lendemain.

Quelle excitation et quelle euphorie d'attendre ses potes. C'est le genre de journee qui n'en finit plus. Pour m'occuper, je vais discuter avec des commercants et des vendeurs dans la rue et surtout m'apercevoir que le soir meme il y a un concert de ce qu'il reste des Skatalites a deux pas de l'appart. Zeb arrive en premier, et les filles, Mel et Manu arrivent plus tard dans la soiree, juste pour le debut du concert ;) Ces deux semaines commencent plutot bien ! Quelques jours dans la capitale ou l'on y decouvrira une ville plutot grise, laide et peu interessante. Heureusement que Arnoldo est la, le gerant d'une boutique de disques tres Rock'n'Roll, Twistin' Bones. C'est aussi le guitariste d'un groupe Surf, Los Cuchillos. Excellents moments avec lui donc ou il nous conseillera des endroits a visiter ...


























Mel, prete a degainer


Cherchez le fantome ...









C'est alors que nous nous rendrons, pour commencer, dans le sanatorium Duran, soit disant l'un des lieux les plus hantes du Monde, ensuite Cahuita, sur la cote caribeenne, parc gratuit avec plages paradisiaques et animaux en tous genres. Ensuite direction le Monteverde, la montagne dans les nuages. Il y fait un peu plus frais, la foret est extremement dense, les oiseaux sont multiples et leurs cris sont impressionants. J'ai remarque que plus l'oiseau etait beau plus son cri etait horrible. Ensuite nous nous rapprochons du volcan Arenal et sa forme parfaite ou une rando plutot difiicile nous y attendra avec en recompense un lac bien frais dans un des crateres, des serpents et encore des oiseaux de toute beaute. Sans oublier notre bapteme de rafting plutot riche en action, ananas, rencontres et fous rires.

Avec Zeb alias Pipo de Mexico


Nous continuons la route vers la cote pacifique cette fois, direction le fameux parc Manuel Antonio. Nous retrouvons donc la forte chaleur extreme et de belles plages ! Le parc est tres beau, les singes tres, tres presents, ainsi que les paresseux qui portent tres bien leur nom, mais c'est a mon sens un haut lieu touristique. Les deux semaines vont passer a une allure incroyable et les copains vont deja repartir. On retourne a la capitale pour la derniere soiree, se rapprocher de l'aeroport et recupere mon velo. Le pauvre, il va rouiller a force. Se dire au revoir, toujours un moment horrible a passer ... On s'voit dans pas longtemps hein ?!!? Par chance, juste apres leur depart je ferai connaissance avec Arthur et Guillaume, de Paris en plein tour du Monde. Super sympas, on passera du temps ensemble. Je reste une journee de plus dans la capitale, car Los Cuchillos sont en concert ... Et un concert de qualite, c'est precieux sur mon periple.

Apres un tres bon concert donc, on echange nos contacts, ca sent la tournee europeenne. En tout je l'espere autant qu'eux. Affaire a suivre.

Zeb, descend !



Sans trucage

Caimans a Cahuita



Manu, reviens !









Et me revoila sur mon velo, direction le Panama (et sans appareil photo ...) !

Premiere journee inoubliable. Que de la descente, sur autoroute, direction Jaco, cote pacifique. Malgre des locaux moins souriants qu'au Nica ou Mexique, une voiture ralentit fortement (sur l'autoroute) et me tend une bouteille d'eau tres fraiche. Qu'il est bon d'etre cyclo-voyageur encore une fois. Bon alors ca descend oui mais il y a quand meme des montees. Et avec une banane dans le ventre et un soleil incroyable, je vais vite comprendre le danger d'etre sur un velo ... J'ai rdv chez Nico, a Jaco, un mexicain qui descend a velo en Patagonie mais qui fait une pause car il a rencontre Amelia et vend ses propres bracelets pour financer son voyage. J'ai bien cru que je n'y arriverai pas et que je finirai sur le bord de la route. Des gouttes d'eau se font ressentir et j'esperais qu'il pleuve de toutes mes forces pour me reveiller et faire descendre la chaleur. C'est alors que je met a chanter du gospel torse nu avec des crocodiles trop peu sympathiques. J'arrive quand meme devant chez Nico, mais il n'est pas encore la. Je m'affale devant chez lui et m'endors. Voyez l'etat ? Une flaque. Je passerai de tres bons moments avec Nico et Amelia donc, festins et bieres, plage, toucans et gros iguanes etaient au programme.


Amelia et Nico

Cascade a Uvita














Quelques nuits plus tard et bien requinque, je repars pour Quepos. La route est plutot plate mais le paysage est magnique. Parfait pour un cycliste de ma categorie. A gauche montagnes, a droite plages. Des tonnes de palmiers, de manguiers, des oiseaux incroyables encore et toujours, des singes hurleurs, des papillons magnifiques mais suicidaires, des invasions de chenilles, des crabes fluos, une route plutot calme et agreable malgre de gros camions transportant des boules rouges qui serviront a produire l'huile de palme. Je croiserai un autre cycliste, mexicain encore, qui arrive de l'Equateur direction Guadalajara. On discute une heure on echange nos contacts et on se separe. Sur la route je serai aussi heberge par Victor, un warmshowers, qui habite a Uvita et qui prend des cours de francais, fait du velo la nuit dans la montagne et possede des petites maisons ou je serai loge luxement. J'y resterais quelques nuits pour combattre un petit mal de gorge/oreille. Je profiterais d'une cascade rafraichissante, seul au debut, puis avec des gens tres cool par la suite. La, une colombienne vient de s'asseoir a cote de moi et vient de me blesser avec son sourire. Depuis le Mexique, on m'avait prevenu et des le premier jour en Colombie, je me suis deja marie 43 fois. Bref, retour sur la cote riche. Une route toujours aussi belle et bouillante, un stock d'eau encore plus impressionnant que dans la vallee de la Muerte, des commercants genereux auxquels je demande pourquoi au Costa Rica on sourit pas. Un vendeur me repond avec un petit sourire et m'offre une noix de coco. Je me rapproche de Palmar Norte, le temps est toujours chaud mais tres nuageux. C'est impressionant, vraiment, et la saison des pluies s'installe gentillement. Generalement il pleut le matin et le soir. J'arrive au village, au pied d'une belle petite montagne, je tourne dans le village a la recherche d'une bonne ame pour m'heberger mais je n'y croise que des hotels. Mais aussi des aras geants. Je larme aux yeux, c'est beau, je suis scotche, je reve, ne me reveillez jamais. Et puis 3 minutes apres, j'apercois la caserne des pompiers. J'y vais, toujours avec la peur qu'il me jette en m'insultant de touriste. Quelle erreur ! Encore un accueil incroyable. Mieux, ca n'existe pas. Un endroit parfait pour camper, derriere le camion, sous les bananiers et avec les 2 poules du chef. Douche, toilettes, wifi, cuisine, repas offerts, et meme foot en salle (murs en bananiers) a 15 kilometres de la caserne. "Et si il y a une urgence ?" "Il n'y en aura pas !". Excellents moments inoubliables encore. Le Panama se rapproche, une derniere nuit au Costa Rica dans un hotel a blattes car ni les pompiers, ni la croix rouge, ni la police, ni les eglises, ni les passants ne pouvaient m'heberger. Ca arrive.







Me voici a la frontiere. Je croise un couple de francais en camping car, super sympa qui voyage depuis 5 ans et rentre les etes en France. Ou pas. On garde contact. La frontiere donc et a velo c'est pas tres complique. Je croise des campements de cubains et africains qui tentent d'aller aux USA mais l'armee panameenne et le FBI controle. Je discute avec un jeune cubain, qui me dit qu'il voyage et que c'est long d'attendre une autorisation ... Et pendant ce temps la, moi je passe en 15 minutes tandis qu'eux ca doit faire des semaines qu'ils attendent. Saloperie de frontieres ... Il y a des moments de mon periple que je ne prefere pas etaler car ce n'est pas simple a expliquer a l'ecrit. Et il y a aussi d'autres moments, differents, moins serieux, que je ne raconterais pas sinon je vais aller en enfer de l'internet. Arrive a David, je retrouve le couple de francais au carrouf du coin. Ils m'indiquent qu'il y a de la vraie nourriture et pas chere !!! Victoire. Oui, je ne vous ai pas trop dit, mais l'alimentation depuis le Nicaragua, c'est vraiment pas top. Sans plaisanter, ce genre d'aspect pourrait me faire abandonner a certains moments. Evidemment il y a les super fruits et legumes, mais a cote de ca AIE AIE AIE !! Toujours pareil, toujours pareil, toujours pareil. Par chance, je suis devenu un peu cuisinier, mais la tout de suite, je suis bien content d'etre arrive en Colombie. A moultes reprises, plusieurs personnes ont confirme ce que je vous dis : la nourriture est meilleure et plus variee et les gens plus souriants en dehors de l'amerique centrale. Attention a l'interpretation que vous allez en faire, je vous fais confiance la dessus. C'est bon ?






Donc les copains francais m'invitent a boire une biere dans leur camping car, on discute longuement, on profite d'une averse impressionnante sur le parking et on se souhaite bon appetit. Je retourne dans mon auberge, ou plutot maison. Ouais squat en fait. Un venezuelien, un colombien, deux argentins, deux panameens, un peruvien ... Comme ils disent, c'est une auberge panameenne, donc tres peu de blancs. Tant mieux et en plus c'est pas cher. Ils sont tous en mode vagabond, sans domicile, a pied, a velo et en mode jongleurs, clowns, cracheurs de feu, equilibristes, installes aux differents feux rouges de la ville pour ainsi profiter de la generosite des automobilistes. Sacrees rencontres. Je n'en dirais pas plus :)



Panama, tres plat, tres chaud, une seule route tres monotone, un peu de bus, beaucoup de clim, la monnaie est le dollar americain, parfois le balboa, comme le nom de la biere, des locaux beaucoup plus "traditionnels" avec de jolis vetements pour les filles et femmes et de beaux chapeaux pour les hommes. La musique commence a faire surface. Salsa, Cumbia, Calypso ... je ferais un petit montage video a mon retour ... Panama City, impressionant de gratte-ciels, au bord de l'ocean, une tres belle vieille ville, mais quand meme un gros rhume tres penible. Je me gueris en attendant le bateau "El Gitano del Mar", ou plutot le catamaran pour traverser la mer et me rendre en Colombie.

Cinq jours donc sur la mer, une merveilleuse experience. Et pour la premiere fois de ma vie, je n'ai pas supporte les vagues. Serait-ce la vieillesse ?? Pas mal au coeur mais allonge pendant 36 heures d'affile, en evitant de trop manger. Et quand le bateau etait a l'arret, c'etait pour profiter de la multitude d'iles desertes ou pas, ou bien souvent il y avait une famille par ile. L'eau etait la plus bleue que je n'ai jamais vu auparavant, et des iles dignes de publicites ... Nous etions une petite vingtaine sur le bateau, le capitaine francais, la cuistot australienne, le collegue du capitains colombien et nous etions au total 10 nationalites differentes. Et encore une preuve de vieillesse, en tout cas je crois : beaucoup de jeunes qui n'avaient pas 20 ans, qui ecoutaient de la mus.. euh quelque chose inaudible, dont les discussions tournaient autour du rhum, de l'alcool, du rhum, du nombre de pays visites, du rhum ... Heureusement que d'autres personnes etaient presentes sur le bateau et que j'etais l'un des rares a avoir du son sur mon telephone !!! C'est le peril jeune.










Et maintenant je suis en Colombie, je vais arreter de ne pas etre dehors, donc d'ecrire, je vais aller voir le seul disquaire de la ville, prendre un cours de danse Salsa a 17h, manger un oeuf, sauter dans la piscine, repeter pour la enieme fois que non je ne veux pas de poudre, faire des photos, tenter d'aller visiter le theatre, esperer trouver un cinema digne de ce nom car les villains multiplexes s'enchainent depuis trop longtemps, et puis me payer une chair de poule a chaque coin de rue parce j'y suis et que je veux en profiter. Rien que de l'ecrire ...

Welcome to Cartagena ...


Prochain article, je ne sais ni quand, ni ou. La fin de mon aventure approche et prenant mon temps, je ne sais pas jusqu'ou j'irais.

Une chose est sure c'est que la bicyclette, c'est chouette.

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Merci a Nico et Benjamin pour les photos du toucan, du serpent, des faisans geants et du volcan Arenal.

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